Klein Yves, Anthropométrie de l’époque bleue ANT 82, 1960


courant :nouveau réalisme|
couleur :|
genre :peinture|
style :performance|
medium :pigment, résine|
collection :MNAM Pompidou|
pays :France|
thème :nu, corps, femme|
composante plastique :empreinte, recouvrement|
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Une réponse à “Klein Yves, Anthropométrie de l’époque bleue ANT 82, 1960”

  1. « Anthropométrie » est un terme inventé par Pierre Restany (anthropo, du grec anthropos : homme et métrique : mesure) pour désigner la « technique des pinceaux vivants » de Klein. Et c’est bien cette mesure de vie avec laquelle l’artiste veut communiquer et qu’il développe dès 1960.
    L’anthropométrie est une performance publique mettant en scène des modèles dont les corps peints sont étalés sur un support pictural. Avec cette technique, Klein suggère un retour à la figure, mais à un espace pictural où l’illusion d’une troisième dimension disparaît au profit d’un tableau qu’il appelle « le premier », où sujet, objet et médium se confondent. Seule trace qui reste de la présence du modèle dans le tableau.
    Cette technique de contact peut être comparée aux cosmogonies, aux moulages (représentés sur la végétation ou sur les corps) et aux photographies prises par Klein entre 1960 et 1962 : « Le tableau n’est qu’un témoin, une plaque sensible qui a vu ce qui s’est passé. La couleur à l’état chimique, utilisée par tous les peintres, est le meilleur moyen d’impressionner un événement. »
    Si l’anthropométrie révèle la beauté de la capture du monde (la présence d’un modèle), sa production participe également à la conception de l’art de Klein : sa réalisation dans l’instant de la vie, par la surprise et la provocation, une nouvelle cognition. Blue Age Anthropometry a été réalisée en 1960 dans le cadre d’une exposition à la Galerie internationale d’art moderne.
    L’anthropométrie a souvent été comparée à l’action painting de l’artiste américain Jackson Pollock. Mais les objectifs sont radicalement différents : ici, les corps humains s’expriment à travers la télécommande de l’artiste ; c’est la profonde subjectivité du créateur, qui tente de se révéler dans le tableau. Le corps devient outil du peintre. Le peintre utilise une couleur précise qu’il a créée l’IKB( international klein blue) souvent appelé bleu klein qui a la particularité d’utiliser l’éclat du pigment pur en poudre, Il associe le bleu outremer synthétique à un liant. Ce bleu est à la fois profond et lumineux c’est par ailleurs lors d’une soirée privé, Yves Klein fait un monochrome d’un genre nouveau: un modèle nu étale la peinture bleue sur la feuille posé au sol avec son propre corps.
    Cette idée amusante donnera naissance aux anthropométries.Cette performance (réalisation d’une œuvre d’art devant un public), est réalisée lorsque Un orchestre y joue une pièce musicale d’Yves Klein, la symphonie monoton-silence (20 minutes d’un son continu suivie de 20 minutes de silence). ce qui pourrait symboliser le lien entre le son et la peinture
    ou simplement une tentative de peindre ce qu’il entend ? A travers ce tableau Klein renouvelle les images artistiques et donne une plus grande place au modèle, qui habituellement pose pour le peintre. Ici non seulement le modèle est montré au public mais surtout c’est lui qui peint le tableau, par son empreinte. Il ne fait que donner des instructions, comme un chef d’orchestre. Il appelle cela la technique des « pinceaux vivants ».

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