La puissance de l’Art

Un aperçu de ce que vous découvrirez dans les cours d'Arts plastiques

Ce cours s’adresse à tous ceux qui perçoivent que notre monde ne peut s’expliquer facilement par un seul regard, eut-il été scientifique, religieux, économique, politique... Les premières années du 21ème siècle naissant sont tiraillées par une mondialisation qui tend à uniformiser tout sur son passage, renforcer la misère sociale, sanitaire, et les revendications nationalistes ou communautaires qui ne supportent plus la négation de leur culture propre. Les frontières entre notre vie publique et privée ne cessent d’être brouillées.

L’art dans ce contexte apparaît donc comme le témoin privilégié de ces tensions, puisqu’il porte un regard transversal sur la société et nos pulsions intimes. Bien sûr, il ne saurait expliquer à lui seul le devenir de notre planète, le pourquoi de nos désirs. Ce serait naïf et bien présomptueux de croire que l’art posséderait une quelconque valeur énonciatrice ou annonciatrice. Si dans la Bible l’Ange Gabriel annonce à Marie sa maternité, les tableaux font voir la révélation, mais ne la produisent pas.

Annonciation, Fra AngelicoFra Angelico, Annonciation, 1432

Alors, comprendre l’art est plus que jamais une question de premier ordre afin de saisir les complexités de notre monde. Hier, les œuvres ouvraient notre regard. Il n’y a aucune raison de croire qu’il pourrait en être autrement maintenant. Devant les capacités des sciences et des technologies, devant le poids du religieux dans nos sociétés, on sent bien que le meilleur comme le pire peut advenir. L’art nous tend un miroir. Regardons-le. Mais encore faut-il pouvoir se saisir des reflets montrés. Ce n’est pas chose facile.

L’art d’aujourd’hui n’est pas évident, il semble s’écarter des traditions plus ou moins anciennes, refuser une beauté consensuelle, oublier le savoir-faire. On se tromperait en le croyant. J’espère qu’à travers ces pages, le lecteur parviendra à mieux appréhender l’art, découvrir ses manifestations les plus récentes, tant d’un point de vue de spectateur que de créateur. Car artiste ou pas, le monde est le même pour nous tous. Marcel Duchamp écrivait : « ce sont les regardeurs qui font les tableaux. » Encore faut-il savoir les voir.

Fresh Widow, Marcel DuchampMarcel Duchamp (Rose Selavy), Fresh Widow, 1920 En 1435, Leon Battista Alberti définissait le tableau comme « une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l'Histoire ». Visiblement pour Marcel Duchamp, la fenêtre est endeuillée et joyeuse (Fresh Widow = Veuve joyeuse). Elle va s’ouvrir sur quelque chose de nouveau, invisible jusqu’alors. La peinture quitte son châssis, fait disparaître les vues convenues qui ont finalement masqué le réel derrière une vision académique surannée plongée dans l’obscurité.

En lisant ces extraits de cours, on se placera résolument dans la position de la création plastique ; nous aborderons les œuvres en fonction de ce qu’elles nous transmettent aujourd’hui. Si l’Histoire de l’art peut nous éclairer sur certains points, elle ne nous guidera pas dans le choix des productions analysées ici. Il y a donc des trous, assumés. Il n’y a pas de chronologie. Nous ne récrivons pas l’incontournable Histoire de l’art d’Ernst Gombrich. Nous privilégierons la perception et la facture, même si le recours aux connaissances académiques s’avère parfois indispensable.

On ne trouvera donc que peu de recettes pour peindre comme Léonard de Vinci ou quelque illustre artiste. Après tout, pour les copier, il suffit de choisir une œuvre, en vrai ou en reproduction, et de se coller à la tache/tâche. Et alors, lire un livre n’apportera qu’une aide relative. La meilleure chose à faire consiste à se rapprocher de la poubelle et à ne pas hésiter à jeter son travail jusqu’à ce qu’on soit satisfait !

Trois cours pour tous, même s'ils font écho à ce que nous avons vu en classe

On trouvera trois cours à distance pour s'affranchir de l'isolement.

  • * Le premier, incontournable pour comprendre que les arts plastiques ne concernent pas que le dessin !
  • * Un autre, parce que, se toucher, c'est quand même bien !
  • * Et puis, pour approfondir la question limitative du bac sur Sophie Taeuber Arp, mais pas que, on regardera la femme et son image.